Jeudi 12 novembre 2020, le ministre de la santé Mohamed Warsama Dirieh a présidé une réunion de la plus haute importance dans son cabinet avec les responsables du niveau central et ses proches collaborateurs. Cette réunion avait pour objet outre la réflexion sur l’amélioration de la couverture sanitaire et la qualité des soins dispensés dans les régions de l’intérieur. L’évaluation des activités de la direction du système d’information sanitaire, dernier point focus de la réunion sur lequel le ministre s’est d’ailleurs attardé. Cette évaluation, intervient faut-il le préciser une année après la reforme stratégique que cette direction a connu, notamment avec l’implémentation du DHIS2 (District Heal Système 2). Le DHIS2 est une base des données informatiques accessibles via internet. Un outil de collectes, de compilations, d’analyses et de diffusions de données sanitaires indispensable au pilotage de notre système de santé. 

Pour rappel, dès sa prise de fonction à la tête de son département, le ministre de la santé avait procédé à un état de lieux approfondi du système de Santé du pays, en initiant des nouvelles réformes visant l’amélioration de notre système de Santé. C’est dans cette optique que l’élaboration d’un système d’information sanitaire moderne basé sur l’utilisation des NTIC (nouvelle technologie de l’information et des communications) s’est retrouvé au cœur des priorités et objectifs à atteindre dans le court et moyen terme. Notons aussi, que cette réforme découle de la volonté politique du Chef de l’État qui avait suggéré l’introduction du numérique dans la gestion du système de santé pour l’amélioration de la qualité et de la performance des prestations de soins de santé que nos structures sanitaires offrent à la population djiboutienne. Il est indéniable qu’une telle réforme propulse notre pays au rang des rares pays d’Afrique à disposer d’un système de gestion électronique des données sanitaires de routine basé sur le logiciel DHS2. 

 En effet, le ministre de la santé Mohamed Warsama a donné la parole à l’ingénieur Chehem Ibrahim, qui est aussi le directeur de l’information sanitaire chargé de la conduite de ce projet de grande envergure. Mr Chehem Ibrahim a eu donc l’honneur d’exposé à l’assemblée, les différentes tâches réalisées par sa direction depuis l’introduction du DHS2. C’est-à-dire de la projection en passant par l’implémentation physique de la plateforme jusqu’à son mise en œuvre.

Soulignant que ce processus a conduit aux étapes suivantes :

1-               L’élaboration de la feuille de route assortie d’un budget et d’un chronogramme pour la mise en place de DHIS2.

2-               La mise en place des organes de gestion et coordination (Comité de Pilotage et Equipe Technique)

3-                La formation des membres de l’équipe technique sur DHIS2

4-               Le paramétrage dans DHIS2 des différents outils du système local.

5-               La formation des utilisateurs finaux au niveau des CSC et CMH

Mr Chehem Ibrahim à préciser aussi qu’après ces formations, des séries d’ateliers de saisies dans DHS2 ont été organisés ainsi que l’organisation et la conduite des visites de supervision post formations pour soutenir les nouveaux utilisateurs dans leurs premiers pas. Le directeur de la DIS a confirmé qu’au terme de ce processus, la plateforme DHS2 est aujourd’hui opérationnel au niveau 1 et 2 à l’échelle de la pyramide sanitaire. Les données de routine remontent par les canaux de cette plateforme jusqu’à la DIS et sont disponibles.

Pour clore son intervention le directeur de la DIS a rajouté aussi, que son équipe est actuellement en train d’étudier le processus d’intégration des données du niveau 3 (C’est-à-dire les données des hôpitaux) dans la plateforme DHS2. Et, qu’il ambitionne par la suite l’intégration des données de tous les programmes verticaux et celles des autres secteurs sanitaires (parapublique et privé). Notre objectif final, a-t-il clarifié, c’est d’exploiter au maximum les potentialités de la plateforme DHIS2, pour ainsi offrir une lecture globale de la situation sanitaire du pays à l’échelle nationale en dotant le ministère de la Santé d’un système d’information intégré digne de ce nom.

Il va sans dire qu’un tel système d’information sanitaire intégré et moderne va permettre aux décideurs au niveau central d’élaborer les stratégies de ripostes face aux problèmes de Santé au moment opportun. Les responsables à tous les niveaux de la pyramide sanitaire, pourront aussi disposer des informations fiables et utilisables en temps voulu. Le ministre de la santé Mohamed Warsama Dirieh a pour sa part encouragé l’équipe du DIS et son responsable. Il a également demandé à tous ces collaborateurs d’appuyer la DIS et d’œuvrer d’un commun effort pour l’aboutissement à succès de ce grand projet qui est en phase d’atteindre sa vitesse de croisière.

Enfin, le ministère de la Santé s’est dit réjouit, de l’avancée de ce grand projet et du pas de géant que son département vient de réaliser pour se mettre à l’ère du numérique.

                                                                                        Par Mr Ibrahim Dini Aléo (photos crédits la RTD)